Propriétaire de la Republic National Bank of New York, le banquier Edmond SAFRA a été assassiné le 3 décembre 1999 à Monaco. Il était alors l’ami de l’avocat genevois Marc BONNANT, qui avait rédigé la plainte pénale du 29 janvier 1996 au nom de Joseph FERRAYÉ. Celle-ci avait permis de faire mettre sous séquestre les milliers de milliards de dollars escroqués, provenant des royalties sur la vente des brevets FERRAYÉ d’extinction et de blocage des puits de pétrole lors de la guerre du KOWEIT en 1991.
La Republic National Bank of New York du banquier Edmond SAFRA, mais aussi ses autres établissements bancaires qui exercent aujourd’hui sous la raison sociale de HSBC, ont contribué dans une large mesure, au blanchiment des royalties. MONEY PLANE, un avion cargo a livré des coupures de USD (entre 100 millions et 1 milliard par jour durant 2 ans), achetés à la FED par la Royal National Bank of New York (qui avait une succursale à Genève) pour les blanchir au travers de la Mafia Russe…
- RNB Republic National Bank of New York (Suisse) SA Genève / CH-660.0.768.984-2
- RNB Republic National Bank of New York (Suisse) SA Zürich / CH-660.0.768.984-2
- RNB Republic National Bank of New York (Suisse) SA Lugano / CH-514.9.009.030-0
- Safra SA Genève / CH-660.0.768.984-2
- Trade Development Finance TDB SA Genève / CH-660.0.126.956-9
La Villa Léopolda a été acquise en 1999 par Edmond SAFRA. Elle est située sur les hauteurs de Villefranche-sur-Mer et Beaulieu-sur-Mer, au lieu dit Col de Caire, entre Nice et Monaco. Elle possède une vue panoramique sur le Cap Ferrat et la mer Méditerranée. Elle est entourée d’un parc de huit hectares, planté de plus de 1’200 arbres d’essences diverses (oliviers, cyprès, citronniers, orangers et pruniers) et nécessite pour son entretien, plus d’une cinquantaine de jardiniers. Valeur estimée à CHF 700’000’000.- à sa plus haute estimation…
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Article original de « The New York Times » en anglais
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Janvier 1996 – The New York Times
Enquête de Robert I. Friedman parue le 22 janvier 1996
dénonçait déjà certaines voies par lesquelles les royalties escroquées sur les brevets FERRAYÉ ont transité par centaines de milliards de dollars, avec la complicité de la Federal Reserve (FED) et du Gouvernement américain, impliquant ainsi la responsabilité civile des Etats Unis pour des milliers de milliards de dollars.
Chaque jour, la Mafia russe recevait une cargaison pouvant aller jusqu’à un milliard de dollars en billets neufs de USD 100.-. Les billets qui provenaient directement de la FED (Federal Reserve), transitaient par JFK Airport à New York
Cinq soirs par semaine, au moins 100 millions de dollars en nouvelles coupures de USD 100.00 étaient expédiés, sans escale jusqu’à Moscou, où elles servaient à financer la Mafia russe, permettant ainsi au syndicat du crime international organisé de croître de manière exponentielle. Les fonctionnaires d’État et fédéraux des USA ont estimé que ces mouvements financiers faisaient partie d’une opération de blanchiment d’argent de plusieurs milliards de dollars. La Republik National Bank of New York, propriété d’Edmond SAFRA et la Réserve fédérale des États-Unis dirigée alors par Alan GREENSPAN, ont préféré écarter cette idée
C’est un après-midi sombre, l’assortiment habituel de passagers s’agglutinent à la porte 14 de JFK (John F. Kennedy International Airport) de New York, en attente de l’embarquement du vol Delta 30, sans escale jusqu’à Moscou. Des hommes d’affaires américains qui veulent prospecter le nouveau capitalisme russe, des entrepreneurs russes qui reviennent de leur chasse aux investisseurs, des expatriés qui rentrent à la maison pour visiter leur famille, des touristes.
Un passager, cependant, n’est là que pour le vol de neuf heures, et il a connaissance de quelque chose qu’aucun des autres passagers ne sait. Il sait que l’avion transportera 1 million de nouveaux billets de cent dollars dans sa soulte. Le Boeing 767 rouge, blanc et bleu est sur le tarmac quand, à environ 17 heures, un camion blindé de couleur crème arrive. Alors que les manutentionnaires de Delta s’activent avec désinvolture à jeter les bagages en soulte, deux gardes armés commencent à placer de grands sacs en toile blanche sur un tapis roulant. Les sacs contiennent des liasses de nouvelles coupures de USD 100, jamais mises en circulation. Toutes sont encore dans leurs emballages de la Réserve fédérale, des centaines par sac. Et il y a des centaines de sacs.
Un Officier fédéral confirme :
« Cet argent est utilisé pour soutenir le crime organisé; Il est utilisé comme support des opérations du marché noir.
« De mon opinion personnelle, c’est une abomination. mais il semble qu’au moins une partie du gouvernement fédéral ne voit rien de mal à cela ».
Quelques minutes plus tard, un autre camion blindé arrive et décharge une autre série d’encore plus grands sacs. Au total, ce vol transportera plus d’une tonne de coupures de USD 100 ou l’équivalent de 100 millions de dollars.
L’avion quitte JFK à 17.45 H. Tout au long du vol, un courrier non armé de la Republic National Bank of New York arpente la cabine des passagers tandis que l’argent « repose sans garde» dans la soute, selon une source du bureau de la law enforcement. À l’arrivée à l’aéroport de Sheremetyevo à 10.55 H, heure de Moscou, l’argent est transporté par des camions blindés armés, jusqu’aux banques russes qui ont acheté les coupures de USD 100 pour le compte de clients. Ceux-ci paient généralement leur achat de coupures, par des virements provenant de comptes bancaires à Londres.
Plutôt remarquable, personne n’a jamais essayé de détourner le vol Delta 30, même s’il a quitté JFK à la même heure cinq jours par semaine – rarement transportant moins de 100 millions de dollars et parfois avec plus d’un milliard de dollars – et ceci durant plus de deux ans. Depuis Janvier 1994, les autorités fédérales US estiment que plus de 40 milliards de dollars – le tout en coupures neuves de USD 100, des centaines de tonnes d’argent – ont été expédiés en Russie. Cela dépasse de loin la valeur totale de tous les roubles russes en circulation. Tout cet argent est resté en sécurité seulement en partie en raison des précautions de sécurité lors des transferts: une autre raison est que toute personne, qui pourrait être encline à tenter un tel hold-up, est aussi bien consciente de qui achète tous ces coupures de dollars.
« Si vous volez les banques russes, vous volez la mafia russe», dit une source de la Mafia ici aux États-Unis ».
« Et personne n’a des couilles assez grosses ou un assez petit cerveau pour le faire ».
La mafia russe – selon de nombreuses sources bien placées et chargées de faire respecter l’application de la loi – a bénéficié d’un approvisionnement sans entrave de la Réserve fédérale, de billets fraîchement frappés, pour financer un vaste et croissant syndicat international du crime. Les C-notes américains sont la monnaie non officielle de la Russie, bien sûr, et permettent d’obtenir des choses que les roubles ne peuvent pas: mais les coupures de USD 100 sont également utilisées pour alimenter le florissant commerce de la drogue mondiale basé sur le dollar, ainsi que pour acheter les villas nécessaires à Monaco et Cannes. La Mafia russe a également utilisé des fonds blanchis pour mettre en place des opérations à l’étranger, y compris sa branche américaine de Brighton Beach à Brooklyn (The Organizatsiy », New York, 7 Novembre, 1994) et elle a commencé à investir dans des entreprises légitimes en Europe et aux États-Unis.
La croissance monstrueuse de la mafia russe a été aidée par sa capacité à blanchir rapidement et facilement le produit de ses activités criminelles – et maintenant soi-disant garanties propres – des centaines de banques russes aux USA se sont montrées désireuses d’aider, ce qui n’est pas très surprenant, étant donné que bon nombre d’entre elles sont détenues par des Mafieux russes. « Presque toutes les banques russes sont corrompues » a déclaré le Major général Alex GROMOV de la police fiscale russe lors d’une conférence internationale en septembre 1994 sur le crime organisé russe. Conférence co-parrainée par le Financial Crimes Enforcement Network, qui suit le blanchiment des capitaux pour le Trésor américain. Le Directeur Stanley MORRIS est plus direct aujourd’hui: Selon lui, « Le système bancaire russe est un cloaque ».
En fait, le système bancaire russe, vieux d’un peu plus de six ans (en 1996), est déjà devenu l’un des principaux centres de blanchiment d’argent du monde, remplaçant le Panama comme bourse d’échange de l’argent sale du cartel colombien et de la mafia italienne. Un rapport de 1994 de la CIA a identifié dix des plus grandes banques russes controlée par la Mafia. Et dans son discours aux Nations Unies d’octobre dernier (1995), le président CLINTON a déclaré que le blanchiment des capitaux était une menace pour la sécurité nationale des USA. « Les entreprises criminelles déplacent des sommes considérables de gains mal acquis par un système financier criminel international en toute impunité », a-t-il dit, lors de la signature d’une directive présidentielle ordonnant au Procureur général et au Trésor, d’identifier les personnes et les organisations impliquées dans la criminalité financière mondiale et de saisir leurs actifs ici (USA) et à l’étranger.
Alors pourquoi la Republic National Bank et la Réserve fédérale des Etats-Unis ont-ils continué de fournir des millions de billets frais et propres de USD 100 aux banques, alors que tous les experts étaient d’accord sur l’opération de blanchiment d’argent dont il était question ? « Bien que la culpabilité de la Republic National bank ait été aveugle et volontaire, elle n’entrait cependant pas techniquement en violation avec la loi existante », selon un ancien fonctionnaire du New York State Banking Department. « Cet argent est utilisé pour soutenir le crime organisé; il est utilisé pour soutenir des opérations du marché noir », a reconnu un fonctionnaire du contrôleur fédéral du bureau des changes, qui réglemente la République. « À mon avis personnel, cela est une abomination absolue.
Ça ne devrait pas exister. Pourtant, il semble qu’au moins une partie du gouvernement fédéral ne voit rien de mal à cela…
Une disposition de la loi anti blanchiment des capitaux d’Annunzio WYLIE de 1992, oblige les banques à faire en sorte de ne plus faire sciemment des affaires avec des criminels ou leurs agents. Pour mémoire, la Republic National Bank [SAFRA], qui fait des millions par la vente de devises, insiste sur le fait qu’elle ne vend certainement pas sciemment des billets de USD 100 à des Mafieux.
« C’est ma responsabilité, de nous assurer que nous ne vendons pas aux banques qui ont des liens avec le crime organisé », explique Richard ANNICHARICO, l’un des responsables de la conformité de la Republic National Bank. « C’est la chose la plus difficile à trouver. En fait, si vous en avez connaissance, faites le moi savoir ».
Et le Trésor des Etats-Unis, qui encaisse USD 99,96 pour tout billet 100 USD qui quitte le pays et ne revient jamais, a par intérêt aussi, ignoré la situation. « Que savons-nous des clients de la Republic National Bank ? » dit le porte-parole de New York Fed Peter BAKSTANSKY. « Rien. Il est de leur responsabilité de savoir à qui ils envoient ces dollars ».
« Je n’avais pas les moyens de vérifier », a dit ANNICHARICO le responsable de la Republic bank, un agent du FBI à la retraite. « Quelqu’un m’a dit [les banques sont corrompues] et m’a donné les raisons importantes de ses propos – vous savez, quelque chose, n’importe quoi, vraiment – nous stopperons nos ventes en leur faveur. Je veux dire, si quelqu’un qui nous dit de ne pas le faire, nous arrêtons demain ».
ANNICHARICO reconnaît qu’un groupe de travail fédéral contre le blanchiment d’argent avait communiqué avec lui au sujet du commerce de devises de la Républic National Bank avec la Russie. « Le groupe de travail m’a dit qu’ils pensent que le crime organisé russe est impliqué dans le blanchiment des capitaux. Mais pour quoi » il dit. « Qui ? Quoi ? Qui ? Personne n’a été poursuivi. Quel est le crime Dites-moi – Je vais le stopper. Je leur dis toujours,« Dites-moi quelles banques, et nous les stopperons » ! Je ne peux pas les trouver. Je ne plaisante pas ».
Lorsque l’UNION SOVIETIQUE s’est effondrée en 1991, il en a été de même de l’entier du système bancaire contrôlé par le gouvernement. Lors du changement du Gouvernement, les banques sont devenues des institutions privées agréées et soi-disant réglementés par la nouvelle Banque Centrale de Russie. Mais, comme l’a dit le Major général GROMOV à la conférence internationale, la mise en application de l’agrégation d’une nouvelle banque consistait généralement à offrir un pot de vin USD 100’000 à un agent bancaire officiel. « Un secteur bancaire grossièrement sous-réglementé s’est constitué presque du jour au lendemain », a dit l’économiste de Harward Jeffrey SACHS. « Maintenant vous avez 2’000 banques, dont beaucoup sont profondément sous-capitalisées, et donc tout est possible ».
La Mafia a vu les possibilités. Aussi connu sous la VOROVSKOI MIR, ou World Thieves, une fédération lâche de Mafieux soviétiques ont immédiatement compris que la fin du communisme annonçait l’émergence d’un nouvel ordre mondial glorieux pour le crime organisé. En 1992, la criminalité était la seule industrie en croissance en Russie, avec des cartels illicites contrôlant jusqu’à 40 pour cent de la richesse des nations; le pays était devenu, selon les propos d’un ancien directeur de la CIA, une «kleptocratie ». Et après avoir conquis la Russie, la VOROVSKOI MIR était désireuse de se développer.
Le 2 Juillet 1993, deux avions loués ont atterri à Erevan, la capitale de l’ancienne république soviétique ou l’Arménie, et vomit une panoplie de Mafieux des États-Unis, d’Allemagne, de Turquie, d’Italie et d’Amérique du Sud. Ils y avaient été appelés par Rafik SVO, « l’équivalent d’un gangster et d’un diplomate international », selon l’expert-du crime organisé russe Stephen HANDELMAN. SVO était déterminé à mettre de l’ordre et de la prospérité mutuelle au Monde des Mafieux en mettant fin à des guerres intestines sanglantes et en forgeant des alliances avec la mafia sicilienne, le gang de Brighton Beach, et les barons de la drogue colombiens, qui avait envoyé des émissaires. Lors de la réunion il a été décidé que le système bancaire russe, nouveau et vulnérable, serait utilisé pour blanchir des fonds, des prêts favorables aux «amis», et supplanter Zürich comme refuge pour l’argent sale. La grosse blague au conclave arménien était « Pourquoi voler une banque quand vous pouvez la posséder » ?
En janvier dernier (1996) les Mafieux russes se sont rencontrés à
Puerto Rico pour régler leurs luttes internes de plus en plus sanglantes. Peu de temps avant la réunion, un banquier russe à New York a été entendu sur une écoute du FBI disant qu’il allait là-bas « pour discuter de qui nous allons tuer ».
(Lors d’un autre sommet en 1993, entre Mafieux russes et siciliens à Prague, les Russes ont accepté de blanchir les profits de la drogue de la Mafia, en échange d’une franchise sur les choix des parcours de la contrebande des stupéfiants à travers l’Asie centrale. Ensuite, en janvier dernier (1996) à Porto Rico, un troisième super-sommet a été appelé à régler des batailles plus intestines et de se partager le commerce de la drogue russe. Peu de temps avant la réunion. un banquier russe à New York a été entendu lors d’une écoute électronique du FBI, disant qu’il allait à Puerto Rico « pour discuter de qui nous allons tuer »).
La Russie, pas exactement déscolarisés dans les voies de la corruption, a rapidement rattrapé son retard dans le nouveau système; les politiciens, les flics et les bureaucrates du gouvernement ont pris le pli. Le pays était déjà inondé de l’argent sale, et pas seulement en raison des activités traditionnelles de la criminalité organisée. Les généraux soviétiques ont pillé les arsenaux militaires et les ont vendus à des trafiquants d’armes de l’ombre ou des terroristes, même des terroristes plus radicaux. (Juste le mois dernier, l’amiral allemand UNGRYUMOV a averti que la Mafia russe pillait des armes à partir du dépôt d’armes de la flotte russe du Pacifique à Vladivostok. Ceci après que des agents de sécurité avaient arrêté un officier de la marine et confisqué neuf livres de platic explosif et une grande quantité de munitions).
Les responsables américains se plaignent en privé que des milliards d’aide sont allés dans les banques russes, et qu’ils ne seront jamais revus. Dans les deux premières annéles après la chute du communisme, entre 60 milliards de dollars et une valeur de 70 milliards de dollars de roubles, d’or, et d’autres biens matériels ont été galvaudés par l’élite criminelle de l’ex-URSS, un mélange de gangsters et de commerçants du marché noir, de chômeurs espions du KGB et de pirates du Parti communiste
Le système bancaire russe est au centre du pillage. Comme il n’y a pas de contrôles réglementaires sur la société, même les criminels sont autorisés à posséder des banques. De plus, il n’y a pas de lois de blanchiment d’argent, d’organismes de réglementation, ou d’assurance en faveur des déposants. La Banque centrale de Russie est notoirement laxiste dans l’exercice de contrôle sur le système financier naissant de la nation – un point que les responsables centraux du système bancaire russe reconnaissent volontiers. Le 13 septembre dernier (1995), lors d’une réunion à Moscou avec Jonathan WINER, envoyé par le Département d’Etat, Viktor MELNIKOV, directeur de la Banque centrale pour le contrôle des changes, a « exprimé sa grande préoccupation au sujet de l’état du système bancaire russe, citant des estimations selon lesquelles 50 à 80 pour cent des banques russes étaient sous le contrôle de la criminalité organisée « , en accord avec un câble du département d’Etat obtenu par The New York Times. MELNIKOV a également averti que « beaucoup de cet argent [USD importés] était utilisé à des fins illégales, y compris le trafic de stupéfiants» et trafic de devises.
Au départ, la Mafia utilisait les banques russes juste pour déposer leur argent. Puis ils ont commencé à « acheter les banques, pour savoir qui a de grands dépôts de sorte qu’ils savaient qui kidnapper », dit Jack BLUM, un avocat de Washington qui a dirigé des enquêtes du Sénat dans le blanchiment des capitaux à la fin des années quatre vingt.
Les banques russes ont d’énormes dépôts de narco-dollars en provenance d’Amérique du Sud, qu’elles convertissent en roubles, puis à nouveau en dollars grâce à des banques européennes et américaines. En substance, le système bancaire russe est devenu une machine à laver géante.
« Il est très difficile de dire à partir de l’extérieur ce qu’une transaction [avec une banque russe] signifie vraiment », dit WINER du Département d’Etat. « Il n’y a pas beaucoup de documents publics. Vous ne pouvez pas aller à la SEC pour regarder un bilan pour une entreprise russe la comme cela se fait aux États-Unis. Vous ne pouvez pas aller vers un régulateur bancaire et [savoir] quels types de prêts ont été faits, quelle est la source sous-jacente du capital, ou obtenir la réponse à toutes autres questions clés, et encore moins savoir qui sont leurs clients ».
« Ce sont des questions qui préoccupent la Banque centrale de Russie », dit WINER. « Ce sont des questions pour lesquelles l’Association russe des banquiers est préoccupée, parce qu’elles sont liées à l’assassinat de banquiers ».
Plus d’une douzaine de banquiers russes ont été tués depuis 1994 (article de 01.1996) – l’un d’eux pour le simple refus d’un prêt. Beaucoup d’autres ont été menacés. Le surintendant adjoint d’Etat du Département bancaire de New York, Robert H. McCORMICK, dit qu’il a entendu des histoires d’examinateurs bancaires russes pourchassés dans une raffale de coups de feu.
« C’est très effrayant », dit Dan GELBER chef minoritaire conseil du Sous-comité sénatorial sur les enquêtes, qui a tenu des audiences sur la criminalité russe. « Qu’est-ce que vous faites avec une banque qui de haut en bas n’est pas honnête? Je veux dire, qui crée toujours une situation où il n’y a pas de remède » ?
Beaucoup de russes avisés ont embauché des gestionnaires de fonds sophistiqués et des avocats internationaux pour déplacer leur argent sale. De plus en plus, ils ont acheté des entreprises européennes ayant des antécédents dans l’activité bancaire légitime et ensuite les ont utilisées comme canaux pour passer des fonds illicites dans le système bancaire international. Plus inquiétant, ils ont acquis un contrôle caché de banques en Autriche, en Allemagne, en France, en Suisse et en Angleterre, selon des sources du bureau du U.S. law-enforcement. Des américains qui font des affaires en Russie ont dû faire face à « un système bancaire qui est si bizarre et rudimentaire qu’il est difficile d’y croire ». dit BLUM. « C’est un peu comme l’Est sauvage ».
En attendant, le russe se pavane en revêtant en style d’années trente dans un costume à la Capone et fait augmenter les prix sur le marché du logement de luxe, de Rio au quartier de Soho de Londres, achetant des propriétés payées en millions de dollars avec des billets mentholés de USD 100.
C’était qu’une question de temps avant que ces coupures de USD 100 ne commencent à rentrer à la maison aux USA, et avec eux le Mir Vorovskoy.
L’Amérique a été un phare pour la mafia russe depuis l’ère BREJNEV, quand les gangsters Jewisch par milliers ont été quitté le Goulag et reçu un visa pour émigrer aux États-Unis en vertu du statut de réfugié. Un des plus grands était Marat BALAGULA, un marketeur noir intelligent originaire d’Odessa qui a fait un art de l’évasion fiscale et de se soustraire à la taxe d’Etat et fédérale sur l’essence en passant par une chaîne de sociétés fictives. « Marat a dit qu’il a lu à propos de capitalim, et qu’il savait qu’il pouvait bien faire ici », a dit Robert EISENBERG, repenti et conseiller de BALAGULA et un avocat de New York qui a témoigné plus tard devant un tribunal fédéral contre les dirigeants de Getty Oil pour la mise en place de systèmes de contrebande d’essence avec des gangsters russes. (En 1991, Getty basée à Long Island est devenue la première société pétrolière dans l’histoire récente à être condamnée pour la contrebande d’essence). « BALAGULA a dit qu’il était venu ici parce qu’il détestait les langues européennes. Il a que l’allemand l’écorchait ».
Au milieu des années quatre-vingt, des centaines de millions de dollars d’argent illicite de contrebande russe circulaient dans le système bancaire américain, où il a été blanchi et utilisé pour acquérir des entreprises légitimes. Marvin E. KRAMER, un avocat de Brooklyn était l’intermédiaire qui a aidé les Mafieux russes à échapper au paiement de milliards de dollars d’impôts du réseau de contrebande d’essence des années quatre-vingts, jusque dans les années quatre-vingt-dix. Des murs entiers de son Etude sur l’avenue U, près de Coney Island, ont été plaquardés avec de documents administratifs représentant des sociétés fictives; Des sociétés offertes, que la Mafia russe achetait et utilisait pour mettre en place les maillons de la chaîne qui permettaient d’éviter de payer les taxes sur le gaz et l’essence vendus. À la même époque, KRAMER travaillait aussi pour un certain nombre d’entreprises légitimes, dont le prometteur fabricant de boisson SNAPPLE; les contrebandiers russes rencontraient les cadres de SNAPPLE dans le bureau de KRAMER, où ils étaient sous surveillance d’une task force de l’État fédéral pour la contrebande d’essence. « Chaque fois que je suis allé là-bas, je croisais des gens de SNAPPLE – vous savez, des grands pontes, des propriétaires ou des directeurs », explique une source, un responsable de la ‘law-enforcement’ qui a travaillé sur le cas. « Et ils étaient toujours là avec ces Russes ». On ignore si les Russes ont fini par investir dans cette entreprise privée. (Ouaker Oats a racheté plus tard en 1994 SNAPPLE pour 1,7 milliards de dollars, après quoi la marque a rapidement sombré), mais il est peu probable que les dirigeants de SNAPPLE aient eu connaissance que l’investissement dans leur société provenait d’argent sale.
La banque de choix des contrebandiers russes était la Republic National Bank of New York [SAFRA], dont les clients de comptes suspects ont été cités à comparaître par des fonctionnaires fédéraux à la fin des années quatre-vingt. BALAGULA et des dizaines d’autres Russes – ceux qui n’avaient pas été tués dans des guerres de clans – ont ensuite été reconnus coupables de contrebande d’essence. KRAMER quant à lui a échappé aux poursuites, témoignant pendant six heures devant un Grand Jury de Long Island sur les contrebandiers, contre un accord d’immunité. « Les grands jurés voulaient le pendre », a dit la source. « Il est sorti dans une longue limousine, garée juste en face de la fenêtre ».
Les poursuites contre les contrebandiers n’ont été qu’un revers temporaire. Longtemps envieux de leurs cousins juifs dans le crime, la VOROVSKOI MIR a envoyé Vyacheslav IVANKOV à Brighton Beach en 1992. IVANKOV était un vory ou parrain, et l’un des gangsters les plus redoutés en Russie; une fois à New York, IVANKOV a rapidement musclé l’empire de la Mafia juive russe, reprenant les activités d’extorsion par racket et son trafic lucratif de stupéfiants. Il a formé des « brigades de combat » dirigées par un officier de l’ex-KGB pour recueillir le tribut des entreprises légitimes dans le monde entier, arbitrait les différends entre les hommes d’affaires russes, et les meurtres de mafieux rivaux. Il a forgé des alliances avec d’autres gangs russes à travers l’Amérique du Nord et mis en place une société de façade à New York, appelée SLAVIC Inc., pour blanchir l’argent de la drogue, tandis que son fils Eduard basé à Vienne « mène un large éventail d’opérations financières et bancaires dans tout le centre et Europe de l’Ouest (y compris l’Angleterre) dans le but de blanchir les produits d’activités illégales d’IVANKOV », selon une attestation du FBI obtenue par The New York Times.
Ironiquement, ce fut une banque russe qui a conduit à la chute d’IVANKOV. A l’automne 1994, la Banque CHARA à Moscou a fait faillite, et les déposants ont perdu plus de 30 millions de dollars. Quelques 3,5 millions de dollars avaient été investis dans SUMMIT International, une société d’investissement de New York mise en place par deux russes membres du Conseil d’administration de CHARA. Peu après l’effondrement de la banque, le président de CHARA, Vladimir RACHUK, a été assassiné par des assaillants inconnus à Moscou. Au printemps dernier (1995), son successeur, Roustam SADYKOV, s’en envolé pour New York pour exiger des administrateurs de SUMMIT, que les placements perdus dans CHARA soient restitués. Lorsque les administrateurs de SUMMIT ont refusé, SADYKOV aurait demandé à IVANKOV de récupérer la dette. Le mois suivant, IVANKOV et deux hommes de main se sont rendus dans les bureaux de Wall Street de SUMMIT. Les propriétaires de SUMMIT et d’anciens dirigeants de CHARA, Alexander VOLKOV et Vladimir VOLOSHIN, ont fui terrifiés et ont fini par informer le FBI des menaces d’IVANKOV. Les deux hommes ont été plus tard kidnappés sous la menace d’armes au bar de l’hôtel Hilton à Manhattan. Ils ont été contraints de signer un contrat promettant de payer 3,5 millions USD à l’un des associés d’IVANKOV. Pour faire passer le message, le père de l’un des hommes a été abattu à Moscou.
Tôt le matin du 8 Juin (1995), le FBI tira du lit IVANKOV surpris avec sa maîtresse à Brighton Beach et l’a accusé d’extorsion. Alors qu’il était conduit dans les bâtiments du FBI, IVANKOV a provoqué les journalistes en leur donnant un coup de pied et en leur crachant au visage. « Qu’ils me mettent sur le billot – qu’on me crucifie sur une croix, a écrit le VORY plus tard dans un journal de Moscow. Je suis un dur. Je vais survivre ».
Dans un sens, IVANKOV a survécu. Le colosse du blanchiment d’argent qu’il a aidé à établir, fait circuler maintenant des dizaines de millions de dollars par an dans la région de New York, selon des sources du ‘law enforcement’, qui sont plus qu’un peu inquiets. « Chaque fois que de l’argent sale peut trouver son chemin dans le système financier des Etats-Unis, il présente un risque pour nous », dit Jerry ROWE, directeur de l’IRS chef du bureau des stupéfiants et du blanchiment d’argent. « Ça peut, en fait, donner l’occasion aux criminels d’opérer par un canal légitime, que ce soit dans l’arène politique ou pour l’achat d’une entreprise. Je veux dire, nous pourrions nous retrouver d’une certaine façon avec des entreprises qui soutiendraient des candidats politiques, qu’ils considéreraient pouvoir les aider d’une manière ou d’une autre ».
Un enquêteur du Département d’Etat ne pouvait pas croire que les responsables n’avaient rien sur les ventes de dollars. « Pour nous, c’était une gifle au visage de Cindy Crawford », dit-il. « J’ai dit, mon Dieu n’y a-t-il pas quelqu’un de curieux de savoir comment ce cauchemar en est arrivé-là » ?
Yakov VOLOVNIK a été l’un de ses associés de Higt rang parmi les personnes inculpées avec IVANKOV. Le beau-père de VOLOVNIK, Roman KAPLAN, propriétaire du restaurant russe SAMOVAR, un repaire connu de la Mafia russe dans le centre, a également été nommé dans l’attestation du FBI comme une base de choix pour les extorsions d’IVANKOV. Et KAPLAN – ainsi que le propriétaire du National Restaurant à Brooklyn, un autre lieu de rencontre de la Mafia – est membre du Conseil consultatif de Russie, un comité essentiellement honorifique créé en Octobre dernier (1995) par le procureur du district de Brooklyn Charles I. HYNES. « Les propriétaires des restaurants sont des personnes décentes, mais la Mafia russe squatte les lieux », dit Alexandre GRANT, rédacteur en chef du NRS russe Daily à Brooklyn. « Ce sont de bons endroits pour manger, mais HYNES ne doit pas être associé avec eux. Ça envoie un mauvais message à la communauté russo-américaine ».
HYNES a également tendu la main à la communauté russe pour ses contributions de campagne. Un des membres des deux commissions des finances et du Comité dirigeant de sa campagne était Barry SLOTRICK, un avocat flamboyant qui représente également un véritable catalogue de la mafia russe locale, y compris IVANKOV et BALAGULA.
HYNES, qui a été critiqué dans le passé par les fonctionnaires fédéraux pour ne pas prendre le crime organisé russe dans sa juridiction au sérieux, a refusé de commenter.
DANS LE SECTEUR BANCAIRE, LA RÉPUTATION EST TOUT, donc lorsque les agents du Bureau des enquêtes criminelles du Département bancaire de l’Etat de New York ont appris il y a deux ans que la Republic National Bank vendait des dizaines de milliards de dollars, la devise de la monnaie fédérale à plus de 50 banques russes corrompues, ils se sont alarmés. « Cela nous a interpellés : S’il y a des raisons légitimes – et il peut très bien en être ainsi – pour que cet argent soit allé à la Russie, pourquoi a-t-il été envoyé à des entités qui ont été déterminées, à juste titre ou à tort, et je crois à juste titre, comme étant contrôlées par le crime organisé ? » dit une source proche de l’enquête du Département bancaire. « Ça n’a aucun sens pour moi. L’analogie que je l’utilise toujours est que ce serait comme envoyer de l’argent à [John Totti] Bergen Hunt and Fish Club. Pourquoi faisons nous cela ? »
Les responsables du système bancaire de l’Etat étaient si préoccupés par les conclusions du Bureau des enquêtes criminelles, dit la source qu’ils ont exhorté les organismes fédéraux d’examiner les billets des transactions opérées par la Republic National Bank avec la Russie. Mais « de toute la ligne » du FBI à la CIA, «fondamentalement, la réponse que nous recevions était, « Ouais, on dirait que nous avons un problème potentiel ici, mais vous savez quoi ? Ce n’est pas notre problème ».
« Pour nous, c’était comme une gifle au visage de Cindy Crawford ! Je veux dire, c’était là. Et je l’ai dit « Bon sang, il n’y a pas quelqu’un de curieux de savoir comment ce cauchemar est arrivé là ? »
Si le ‘law enforcement’ américain était lent à admettre les faits, les Russes savaient certainement ce qui se passait. Lors de la conférence de septembre 1994, la question a été posée à un général russe de savoir pourquoi les banques russes achetaient des milliards de dollars en monnaie des Etats-Unis. Selon un participant à la réunion, il a répondu en riant : « Oh, c’est le blanchiment des capitaux ». Ensuite il est parti. « Hé, nous avons été escroqués dans notre pays, l’argent a transité pour être blanchi, et il rentre à nouveau ».
Les responsables du Département d’Etat disent que le blanchiment d’argent fonctionne de la manière suivante: les actifs russes, comme le pétrole, sont volés par des figures de la pègre ou les directeurs d’usine corrompus, et ils sont vendus sur le marché au comptant à Rotterdam (voir tableau « The Laundry Cycle » plus haut). Les revenus transitent par des sociétés écran sur le Continent et sont déposés dans les banques de Londres. Les gangsters passent une commande pour, disons, 40 millions de dollars en monnaie des Etats-Unis par une banque à Moscou. La banque londonnienne vire le montant à la Républic National Bank, en plaçant un ordre d’achat pour l’argent. Republic achète la monnaie à la Réserve fédérale de New York. En même temps, la Republic reçoit un virement bancaire pour le même compte, de la banque de Londres. Republic empoche une commission et envoie les fonds de New York à Moscou. Ils sont utilisés par le mafieux pour acheter des stupéfiants ou des villas, ou pour financer des campagnes politiques. Les contacts de la Republic National Bank se font avec les banques correspondantes à Londres et à Moscou et pas nécessairement avec les clients de ces banques. En ce qui concerne la Republic, s’il y a un problème avec le client, c’est à la banque de Londres ou de Moscou de l’avertir. « Tout ce qui incombe à la banque américaine, c’est de s’assurer que sur l’autre rive la banque a été dûment constituée et reconnue par la banque centrale de ce pays », dit la source du Département de contrôle des banques de l’État de New York. « Pour moi, du point de vue de quelqu’un qui a été dans la ‘law enforcement’ toute ma vie, je pense que nous pourrions avoir une certaine cécité délibérée volontaire, que nous détournons les yeux pour ne pas voir. Je pense que oui. Puis-je le prouver ? Non ».
Dans tous les cas, la question est sans objet. Le Département d’Etat des banques de New York n’a pas compétence sur la Republic National Bank, parce qu’elle est une banque à charte fédérale régie par le contrôleur de la monnaie du Trésor.
Officiellement, le Trésor et la Réserve fédérale soutiennent la vente de dollars américains aux banques russes, en disant que les forces du marché et la géopolitique – et non pas les priorités de la ‘law enforcement’ – devraient conduire le commerce. Une réunion de haut niveau des responsables de la Fed et du Trésor a été convoquée à Washington l’année dernière (1995), spécialement pour discuter des énormes ventes en dollars faites par la Republic National Bank à la Russie. Les responsables de la Fed ont défendu le commerce, en disant que plutôt que par le biais de prêts directs, c’était le meilleur moyen de soutenir le rouble affaissé et d’aider la Russie à entrer sur le marché libre mondial, selon un participant. (En outre, la Fed soutient que le Trésor américain gagne 15 milliards de dollars par an des ventes de dollars à l’étranger, la différence entre les 4 cents qu’il en coûte pour imprimer le billet de cent dollars et le reste de la valeur nominale. C’est empoché jusqu’à ce que le billet soit racheté, ce qui dans de nombreux cas ne se fera jamais. « C’est est un prêt sans intérêt aux États-Unis », dit Edgar FEIGE, professeur d’économie à l’Université du Wisconsin, Consultant pour la Fed).
Quand un fonctionnaire lors de la réunion a suggéré que la Republic pourrait faire des affaires avec les banques contrôlées par le crime organisé, un autre a vigoureusement défendu la Republic National Bank, en disant qu’un énorme travail de vérifications préalables était fait pour s’assurer que les banques russes opéraient légitimement.
« Et ce qui est en soi est un peu risible », dit le participant. « Il n’y a aucun moyen possible pour quiconque d’effectuer une vérification diligente sur une banque russe. Il y avait là des gens de la Fed qui n’avaient aucun bon sens ».
La dissidence a touché tous les contrôleurs du bureau de contrôle de la monnaie. Lorsqu’un haut fonctionnaire a été questionné sur le commerce du dollar par la Republic National Bank, il a répondu. « Ce que je comprends, c’est qu’ils ont aidé les activités du crime organisé de l’ex-Union soviétique à travers de soi-disant relations bancaires correspondantes ».
En effet, The New York Times a appris qu’un groupe de travail fédéral inter-institutions sur la criminalité économique a fait une conclusion préliminaire selon laquelle le commerce du dollar de la Republic avec la Russie est compatible avec le blanchiment des capitaux, selon une source du contrôle des devises et un autre enquêteur qui avait la connaissance des activités de la Republic. Les ébauches de documents de travail préparés par les analystes de groupe de travail ont confirmé cette conclusion, mais les accusations ont été « tempérées sensiblement » dans les versions finales qui ont été adressées aux décideurs politiques de haut niveau, dit le fonctionnaire.
New York: : « Avez-vous obtenu un quelconque mot sur des rapports de travail qui ont accusé Republic de blanchiment d’argent et de travail avec le crime organisé russe ? »
Contrôleurs du bureau de change : « Non, formulé de cette façon. Non »
New York : « Comment l’ont-ils exprimé ?»
Contrôleurs du bureau des changes : « Eh bien, ce qu’ils ont fait est : Ils ont indiqué que le volume de nouvelle monnaie qui était transférée hors de la Republic National Bank en Russie était au-delà de ce qui est nécessaire pour soutenir l’utilisation normale du dollars américains dans l’ex-Union soviétique, et une nouvelle étude doit être faite quant à l’utilisation de ces fonds actuels. Mais les personnes qui sont en charge de la recherche de tout ce qui touche à cette situation, en fait, ont eu pour habitude de soutenir le marché noir et le crime organisé. Mais bien sûr cela n’apparaît pas dans le rapport final qui a été soumis aux décideurs ».
Jusqu’à présent, la seule mesure prise en ce qui concerne le contrôle des banques par la Mafia russe, est venu au niveau de l’Etat. « Nous avons franchement eu un certain nombre de démonstration d’intérêt des institutions bancaires russes », dit Robert H. McCORMICK, qui dirige la division banques commerciales étrangères au Département d’Etat de New York. Cependant, McCormick dit, « il y a tout un pot-pourri de problèmes liés aux banques russes, [y compris] les activités de blanchiment d’argent et les connexions avec la pègre. Nous déconseillons généralement aux banques russes de demander une licence ou des licences d’agences ».
En raison des normes d’octroi de licences d’Etat et fédérales strictes, seules quatre banques russes ont demandé le statut de bureau-représentatif à New York, ce qui leur permettrait de faire un travail de relations publiques, mais qui ne permet pas de fonctionner comme une banque ; d’autres banques russes ont fait marche arrière, après qu’elles ont appris qu’elles seraient soumises à une enquête rigoureuse de l’Etat et des membres du Conseil d’Administration de la Fed. « Nous devons être préoccupés par la compétence des gens qui dirigent une banque, leur expérience, leurs antécédents », dit McCORMICK. « Et parfois, quand les vérifications sont trop brèves, les nouvelles ne sont pas bonnes ».
En 1992, la STOLICHNY Bank, l’une des cinq plus grandes institutions financières privées russes et principal bénéficiaire des transferts de fonds de la Republic National Bank, a rencontré des responsables officiels du système bancaire pour se renseigner sur leur charte. Après avoir été découragés, ils n’ont jamais transmis leur demande d’adhésion. La STOLICHNY est identifiée dans un rapport de la CIA classé, comme un front pour le crime organisé : L’hebdodmadaire autrichien respecté Wirtschafts Woche a cité les dossiers d’enquêtes de police sur le propriétaire de la STOLICHNY, Alexander SMOLENSKY, désigné comme un trafiquant de drogue international dans le peloton de tête de la Mafia russe. Deux autres banques qui ont acheté du cash à la Republic National Bank seraient liées à la Mafia – INKOMBANK et PROMSTROY – et elles ont, elles aussi présenté des demandes d’adhésion. La demande de license de PROMSTROY, pour ouvrir un bureau de représentation, a été approuvée par le département bancaire de l’État en juin (1995), mais est en suspens à la Fed. La demande du 24 avril (1995) de INKOMBANK est en suspend dans les deux organismes. « Pourquoi est-ce qu’il y a si peu de banques russes qui opèrent à New York ? » Demande la source du bureau de surveillance bancaire. « La principale raison est qu’aucune d’entre elles ne sont de confiance ».
MALGRÉ TOUTES LES ENQUÊTES et toutes les réunions de haut niveau et les conférences internationales qui semblent impliquer la Republic National Bank of New York, l’Agent de conformité Richard ANNICHARICO insiste sur le fait que la banque n’a jamais été officiellement accusée de vendre des dollars à une banque contrôlée par la Mafia russe. « Non, je n’en ai jamais entendu parler », dit-il.
« Mais l’insinuation est là parce que nous vendons à la Russie. Mais alors quoi ? »
Interrogé sur un récent rapport de la CIA qui parle des dix plus grandes banques russes – parmi lesquelles de nombreux clients de la Republic National Bank – qui sont actifs dans le crime organisé, ANNICHARICO a répondu: « Nous avons regardé cela, et nous avons stoppé nos affaires avec certaines d’entre elles à la suite de cette constatation ».
En fait, ANNICHARICO dit, la Republic aurait complètement mis à terre le commerce du dollar si les fonctionnaires fédéraux avaient démontré les preuves tangibles que les clients russes de la banque étaient corrompus. « Croyez-moi, j’aurais voulu qu’ils le fassent » dit-il. « Mais vous avez une grande partie du gouvernement américain qui pense que c’est génial ! Vous avez certaines des personnes du bureau de la ‘law-enforcement’ en Ontario qui sont négatifs sur le sujet. Donc, vous avez une double vision du problème ».
De nombreux représentants du bureau de la ‘law-enforcement’ disent qu’ils ne sont pas surpris que la Republic soit impliquée dans une telle controverse. « Republic a un passé mouvementé », dit la source du Département d’État de New York pour les affaires bancaires. « Ils ont été un sujet de suspicion au fil des ans »…Les gens ont en quelque sorte souri quand ils ont entendu le nom de Republic National Bank liée aux banques contrôlée par la Mafia en Russie »
Proclamé par des Investisseurs Institutionnels comme « peut-être l’entrepreneur bancaire le plus talentueux de l’après-guerre », le propriétaire de la Republic National Bank, Edmond SAFRA âgé de 63 ans en 1996) – assassiné le 3 Décembre, 1999 – a construit un empire global de 50 milliards de USD en amassant une fortune personnelle supérieure à 2 milliards de dollars. Il était un Juif orthodoxe d’origine libanaise descendants de générations de commerçants syriens, SAFRA était aussi un prodige financier. À l’âge de 21 ans, il avait fondé la BANCO SAFRA au Brésil, qui est devenue un aimant pour les capitaux juifs, pour le volatile au Moyen-Orient et plus tard en Amérique du Sud. En 1966, il a fondé la Republic National Bank of New York avec à peine 11 millions de dollars en capital et une seule branche à Manhattan brownstone. Republic est rapidement devenue connue dans la rue comme une banque qui envoyait un fourgon blindé pour ramasser de grosses sommes de ses clients les plus secrets – aucune question posée.
Commentaire :
Le siège de la Republic National Bank of New York à la 5e Avenue
Edmond SAFRA propriétaire de la Republic National Bank of New York
La banque a progressé rapidement et est maintenant (1996) la vingtième plus grande aux États-Unis, avec des actifs de 42 milliards de dollars et plus de 70 succursales à New York, en Californie et en Floride. Elle dispose d’une succursale de SAFRA basée à Genève, la Trade Development Bank (TDB). Republic avait un revenu net pour les neuf mois se terminant le 30 Septembre 1995, de 193,8 millions USD
SAFRA s’est spécialisé dans des niches que la plupart des autres banques évitaient, comme l’or commercial et les billets de banque. Bien que sa commission sur les ventes de billets de banque n’a jamais été divulguée publiquement,
« c’est toujours rentable », avait dit une fois SAFRA à des investisseurs institutionnels. Selon Charles PEABODY, analyste bancaire chez UBS Securities, « Ça a été de plus en plus important » comme source de revenus de la Republic « C’est un volume d’affaires qui est en lien avec les relations qu’ils entretiennent avec les banques centrales du monde entier … et je pense que la Republic a de bonnes relations avec les banques centrales du monde, probablement construites à travers leurs opérations de commerce de l’or ».
Au milieu des années quatre-vingt, SAFRA a été la victime d’une campagne de diffamation orchestrée par American Express, qui avait acheté la maison mère suisse de la Republic, TDB, pour 520 millions USD en 1983. (SAFRA a repris le contrôle de TDB cinq ans plus tard). American Express a embauché un criminel condamné pour répandre de fausses histoires dans la presse internationale concernant SAFRA comme étant un opérateur peu scrupuleux impliqué dans tout, de l’affaire de l’Iran-Contra au blanchiment d’argent. SAFRA a poursuivi avec succès deux journaux en France pour diffamation et a finalement obtenu des excuses publiques d’American Express et 8 millions de dollars, qui sont allés à quatre organismes de bienfaisance, dont la Croix-Rouge internationale et la Leage Anti-Diffamation. Bien que SAFRA a été touché par ces accusations et leur caractère diffamatoire, celles-ci ont contribué à inoculer sa banque contre toutes les allégations de blanchiment d’argent survenues plus tard. Des allégations légitimes qui émanaient du bureau de la ‘law-enforcement’, des forces de l’ordre, aussi bien que de journalistes anxieux de dénoncer.
Vers la même époque où American Express diffusait ces mensonges malveillants, la DEA, les douanes et la police suisse enquêtaient sur les banques SAFRA en Suisse et à New York pour blanchiment d’argent colombien et turc de la drogue. « Je peux dire que selon le retour que j’ai eu de l’agent responsable du dossier de la Republic National Bank, ils étaient préoccupés par ces activités », explique William von RAAB, le commissaire américain des douanes de 1981 à 1989. (Méprisé par le secteur bancaire pour sa brusquerie, von RAAB avait accusé des banquiers lors d’une conférence de 1982 à Miami, de blanchir sciemment de l’argent des cartels de la drogue. Il leur a crié : « J’ai honte pour vous tous. Vous et vos banques vous engagez des actions sordides ». Quelques années plus tard, la croisade de von RAAB a aidé à rédiger la première loi sur le blanchiment d’argent aux USA).
Un événement bizarre a conduit les enquêteurs sur la Republic. Le jour de Tranksgiving 1987, deux frères arméniens se sont arrangés pour se rendre à Zürich par le vol KLM au départ de L.A., après avoir enregistré leurs bagages jusqu’à Zürich sur la Pan Am. « Le personnel de la Pan Am était paniqué imaginant une bombe ». Greg PASSIC, puis un superviseur de la DEA et maintenant avec FINCEN, a déclaré à The New York Times, « Les artificiers ont mis les valises dans un conteneur à explosif et l’ont fait sauter, et 2,2 millions d‘USD ont volé en l’air ».
Les valises étaient adressées aux frères MAGHARIAN, les cambistes de la belle époque. Ils étaient les dépositaires de l’argent de la drogue de SHAKARCHI Trading Company à Zürich, par qui transitaient les fonds de nombreux autres trafiquants de drogue par le compte 606347712 de la Republic National Bank. Selon le Newsday, le compte servait à « la jonction de deux grandes organisation de blanchiment de l’argent de stupéfiants, couvrant quatre continents ». Les agents des douanes étaient convaincus que la Republic était complice. « Les agents voulaient vraiment, vraiment mettre à genou la Republic », a confirmé une source douanière de haut niveau. « Je pense qu’ils ont estimé qu’elle était une banque pourrie ».
Un rapport d’enquête classifié de la DEA, rédigé par un agent de terrain à Berne, en Suisse, et approuvé par PASSIC de la DEA en date du 19 Janvier 1988, a décrit le lien entre SHAKARCHI, SAFRA, et de la Republic National Bank; « SHAKARCHI Trading Company de Zurich, en Suisse, fonctionne comme une société de change et est utilisée par certaines des plus grandes organisations de trafiquants du monde pour blanchir le produit de leurs activités de trafic de drogue. Son directeur Mohammed SHAKARCHI, a été étroitement associé à la tête de ces organisations criminelles et assiste les organisations en question.
« SHAKARCHI Trading dispose de comptes à la Republic National Bank of New York, une interdiction qui a fait surface dans plusieurs enquêtes précédentes sur le blanchiment d’argent.
« Quand il était en vie, Mahomoud SHAKARCHI (le père de Mohammed) était en relation proche avec Edmond SAFRA, propriétaire de la Banque SAFRA et fondateur de la Trade Development Bank (TDB), ainsi que le propriétaire d’environ 38 pour cent des actions de la Republic National Bank of New York. Toutes ces banques apparaissaient dans les activités de blanchiment de la drogue de Mahomoud SHAKARCHI ».
Pour mémoire, il faut se souvenir que Hans W. KOPP, le mari de la Conseillère fédérale Elisabeth KOPP, était Administrateur de la Société SHAKARCHI Trading Company de Zürich. Elisabeth KOPP avait violé le secret de haute fonction et avait averti son mari de l’enquête ouverte sur la société qu’il administrait. Elle a dû démissionner du Conseil Fédéral dans les semaines qui ont suivi…
En Mars 1989, les MAGHARIANS ont été inculpés à Los Angeles pour le blanchiment d’argent; deux ans plus tard, les dossiers de SHAKARCHI ont été assignés par les polices suisse et américaine, qui ont également confisqué le compte de SHAKARCHI à Republic, à travers laquelle plus de 800 millions de dollars avaient passé sur une période de cinq ans. Ni la Republic, ni SAFRA, ni SHAKARCHI n’ont été inculpés, bien que plus tard SHAKARCHI a dit à la journaliste israélienne Rachel EHRENFELD qu’il était convaincu que le DEA était après lui pour atteindre et porter un coup contre SAFRA.
L’affaire contre SHAKARCHI a été discrètement abandonnée en 1990, après que le procureur des États-Unis pour le district Est ait conclu qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour prouver que l’argent sur le compte de la Republic était le produit de la drogue, a déclaré à The New York Times Robert COZZOLINA, agent spécial adjoint en charge des douanes des États-Unis service à Manhattan. EHRENFELD, qui a enquêté sur le cas, a présumé dans son livre Evil Money (Argent du Diable) (Harper Business, 1992) qu’un fonctionnaire corrompu du gouvernement des États-Unis avait commis délibérément des erreurs dans la citation à comparaître afin que les avocats de SHAKARCHI pourraient facilement l’annuler et stopper l’enquête. A ce jour, PASSIC dit qu’il croit que SHAKARCHI trading a volontairement fait des affaires avec des trafiquants de drogue. Les agents des douanes qui ont enquêté sur SAFRA disent qu’ils ne voulaient pas parler de lui à cause de sa puissance. « Si vous instruisez contre quelqu’un comme SAFRA, vous feriez mieux de vérifier tous les points sur les « i » » a dit l’un des agents des douanes qui a travaillé sur le cas SHAKARCHI.
PASSIC, qui dit qu’il « a enquêté sur l’enfer hors de la Republic », a payé pour un compliment ambigu, en disant que la banque pratiquait davantage de vérifications préalables à une opération qu’il ne l’avait d’abord pensé. « Quand nous sommes allés et leur avons parlé et avons vu les programmes qu’ils avaient mis en place, en fait, nous avons été surpris. Parce que si vous regardez l’activité que la banque avait aux quatre coins du monde avec les comptes de ces trafiquants, vous savez, il y avait de quoi dresser un peu les sourcils.
« Une des choses qu’ils ont faites que nous ne connaissions pas – ils sont l’un des plus grands vendeurs de billets de banque au monde. En fait, ils achètent et vendent des dollars. Et vous savez, nous étions totalement ignorants au sujet de l’ensemble du processus, et quand nous avons entendu qu’un courrier volait avec USD 25 millions dans un avion, vous savez nous avons un peu flippé. Lorsque nous nous sommes assis et avons vu qu’une grande partie de l’activité était conduite en conjonction avec la Fed, et que ces ventes et achats d’USD faisaient partie d’activités légales, ils nous ont alors expliqué, à ma satisfaction au moins, qu’ils faisaient leur possible pour garder l’argent de la drogue hors de leur banque ».
D’autres sont moins charitable, Buddy PARKER, un procureur U.S. adjoint à Atlanta qui a poursuivi les grandes affaires de blanchiment, dit: « Eh bien, disons que la Republic a toujours eu quelques clients très intéressants qui trouvent que le gouvernement les regarde plus que peut-être d’autres banques.
« Je sais qu’un certain nombre de clients de la Republic National Bank ont été des cibles, dont certains ont été poursuivis, et dont certains autres ne l’ont pas… Eh bien, ils semblent avoir plus que leur part du lion dans ce genre de comptes. Et ces types de comptes, si vous regardez la façon dont leur activité a été menée, pourraient signifier : « tu sais, gee, ce truc pue. Ça pue. Je dois être méfiant au sujet de qui est le titulaire de ce compte. Je dois faire un peu plus de recherches ».
En ce qui concerne le commerce du dollar de la Republic avec les banques contrôlées par la Mafia, von RAAB a dit avec une brusquerie caractérisée : « C’est l’odeur qu’a toujours dégagée la Republic ».
« Parlant en tant que personne qui a consacré toute sa vie à la ‘Law-enforcement’, dit la source du service d’Etat du contrôle des banques, « C’est peut-être trop simpliste, mais je vais le dire ainsi : Si vous identifiez des criminels, et que vous envoyez de l’argent à ces criminels, je pense que ce n’est pas bon ! ».
LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT a peut-être été une priorité absolue de l’administration CLINTON, mais il est pratiquement impossible de l’arrêter. Il y a environ 700’000 virements par jour (1995), pour un total de USD 2 billions. Quelque 300 millions de dollars – moins de un soixantième de pour cent de ces transactions – sont du blanchiment de fonds cachés par l’énorme volume des transferts légitimes, selon un rapport de septembre 1995 de l’Office of Technology Assessment. Le rapport conclut qu’il n’y a aucune technologie existante, capable d’identifier toutes les anomalies, sauf les anomalies commerciales les plus évidentes. « Il est impossible de programmer un système pour dire, ‘ je veux ressortir de ces 700’000 transferts ceux correspondant de banques sales », dit Rayburn HESSE, un conseiller du Département d’Etat policy adviser qui préside un groupe de travail fédéral sur le blanchiment d’argent. « Le résultat est que nous avons un système bancaire international qui ne connaît pas d’horizons. Il fonctionne autour de l’horloge. Nos lois, cependant, connaissent des horizons appelés les frontières nationales ».
Le département du Trésor a lancé un programme appelé Opération de sensibilisation pour recruter des banques pour aider à stopper le blanchiment d’argent. « Toutes les grandes banques à New York recevaient l’argent de la drogue et en reçoivent encore aujourd’hui. Notre stratégie avant était d’essayer d’obtenir des preuves sur eux et voir si nous pouvions les bloquer », dit PASSIC, l’ancien fonctionnaire DEA qui dirige le programme. « Parfois, nous avons découvert qu’il n’y avait que très peu d’individus dans la banque qui ont été impliqués, que la haute direction n’a réellement pas été impliquée, comme nous le pensions au départ. Donc, ce que nous avons essayé de faire ces derniers temps est de travailler avec eux, et voir si nous pouvons les encourager à développer des modèles et profils sur les comptes qu’ils ont, et fermer essentiellement les comptes vers le bas de blanchisseurs d’argent et de les chasser ».
La Republic National Bank est sur le tableau de l’opération de sensibilisation, et sa coopération a été louable, dit PASSIC. Mais des sources bien informées disent que la Republic a fait pression sur le Bureau de ‘Law enforcement’ pour la documentation sur les liens de Mafia avec les banques russes, seulement après avoir été contactée par The New York Times en fin de l’année dernière (1995).
Personne au sein du gouvernement, même avec des connaissances rudimentaires sur le crime organisé russe, ne doute que celui-ci a pénétré dans le système bancaire international. Beaucoup disent que la vente de dollars pour financer les banques mafieuses russes était moralement indéfendable, sans tenir compte si les transactions devaient être sanctionnées par la Réserve fédérale. Et si les dollars ont été achetés avec des fonds transférés, dérivés de récupération d’entreprises en faillite, de stupéfiants, de vol d’aide américaine, ou de la vente sur le marché noir des armes ou de matières nucléaires, alors il s’agit de blanchiment d’argent. « Même si vous ne pouvez pas reprocher à la Republic son interprétation de la loi actuelle, cela ne signifie pas nécessairement que c’était légal », a dit une source du Trésor. «
Cela signifie simplement que certaines des questions que vous posez [avez posées] vont plus loin que ce que nous avons obtenu », a ajouté WINGER du Département d’Etat. « Nous sommes confrontés à ça. Nous essayons de rassembler nos informations. Mais tout cela est arrivé très rapidement, et ça nous a pris un certain temps pour obtenir des réponses adéquates ».
Dans le cadre de cet effort, le Trésor a aidé la Banque centrale russe dans son projet de loi sur le blanchiment d’argent. Mais le Parlement russe comprend des dizaines de criminels condamnés parmi ses membres. La législation est au point mort.
January 22, 1996 / New York